Credit Suisse va supprimer 5.500 emplois en 2017

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Credit Suisse entend biffer plus de 5.500 postes en 2017, après une réduction des effectifs de plus de 7.250 unités réalisée l’an dernier. Le groupe vise à ramener sa base de coûts sous les 18,5 milliards de francs suisses (environ 17,4 milliards d’euros) d’ici la fin du nouvel exercice.

A fin décembre, le numéro deux bancaire helvétique affichait des économies nettes totalisant 1,9 milliard de francs, soit davantage que l’objectif annuel fixé à 1,4 milliard, indique la grande banque dans la présentation des résultats publiée mardi. La base des coûts opérationnels s’établissait en fin d’année à 19,4 milliards (à taux constants).

Pour mémoire, en décembre, l’établissement suisse a relevé ses objectifs d’économies de 3,2 à plus de 4,2 milliards de francs d’ici fin 2018.

Globalement, les effectifs de Credit Suisse ont décru de 2% d’un exercice à l’autre. Ils sont passés de 48.210 à fin 2015 à 47.170 équivalents plein temps à la fin de l’année sous revue.

Une perte nette de 2,44 milliards de francs suisses

Par ailleurs, Credit Suisse a bouclé son second exercice d’affilée dans le rouge vif avec cette fois une perte nette attribuable aux actionnaires de 2,44 milliards de francs (2,2 milliards d’euros) au terme de l’exercice 2016, plombé par une amende américaine.

Comme prévu, la sanction infligée par le Département de la justice (DoJ) aux Etats-Unis dans le dossier des crédits hypothécaires pourris (subprimes) s’est traduite par une perte sèche pour Credit Suisse.

L’année précédente, la banque avait déjà subi un débours de 2,94 milliards en raison d’effets uniques.

Au seul 4e trimestre, la perte nette s’élève à 2,35 milliards de francs, indique mardi la grande banque dans un communiqué. Pour rappel, l’accord entre les autorités américaines et Credit Suisse prévoit une amende totale de 5,28 milliards de dollars pour clôturer l’enquête sur le rôle de l’établissement dans la crise des “subprime”.

Au terme de la première année de sa vaste transformation, le groupe indique avoir réduit d’environ 1,9 milliard de francs sa base de coûts opérationnels. “Douze mois difficiles et chargés”, souligne le directeur général Tidjane Thiam, cité dans le communiqué, qui mise sur “l’héritage et l’identité suisses” comme facteurs de stabilité et de performance.

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