La banque Wells Fargo écope d’une amende d’un milliard de dollars

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La banque américaine Wells Fargo a écopé vendredi d’une amende d’un milliard de dollars pour des pratiques commerciales illicites, dont des primes d’assurance automobile superflues et des conditions d’octroi de prêts hypothécaires discutables, ont annoncé séparément deux régulateurs.

C’est la plus grosse pénalité infligée à une entreprise depuis l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, dont l’administration a considérablement assoupli la règlementation financière mise en place par la loi Dodd-Frank après la crise financière de 2008.

L’établissement “s’est engagé dans des pratiques imprudentes et risquées en maintenant des polices d’assurance collatérales sur des crédits auto et en récoltant des frais qui étaient associés”, a fustigé notamment le régulateur bancaire Office of the Comptroller of the Currency (OCC), dans un communiqué.

“Nous avons toujours dit que nous appliquerons la loi et c’est ce que nous avons fait en l’espèce”, a ajouté Mick Mulvaney, patron du Bureau de la protection financière des consommateurs (CFPB), agence créée après la crise.

Les deux régulateurs ont ordonné à la banque californienne de restituer aux clients lésés les sommes leur ayant été indûment prélevées et de renforcer son programme de gestion des risques.

Cette amende est un coup dur pour Wells Fargo considérée il y a encore peu comme la grande banque américaine la mieux gérée non seulement parce que le gros de ses activités porte sur le financement de l’économie réelle, au travers des prêts accordés aux ménages et aux PME, mais aussi en raison d’une faible exposition aux marchés financiers.

Mais depuis 2016, l’établissement est englué dans une série de scandales dont le plus retentissant est l’ouverture de 3,5 millions de comptes fictifs au nom de clients à leur insu.

A la suite de ces malversations, quelque 5.300 employés ont été licenciés et Wells Fargo a déjà écopé d’une amende de 185 millions de dollars. John Stumpf, le PDG de l’époque, a dû démissionner.

La banque s’est en outre vue interdire par la Réserve fédérale américaine (Fed) toute expansion jusqu’à ce qu’elle prenne des mesures destinées à corriger ses erreurs, une décision sans précédent aux Etats-Unis pour un établissement de cette taille.

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