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Quand Nabilla se met à parler de bitcoin, ce n’est pas bon signe…

Notre chroniqueur économique fait très fort aujourd’hui: il arrive à mélanger bitcoin et Nabilla, la vedette de téléréalité. Il n’en revient d’ailleurs pas lui-même de ce drôle de mélange…

Franchement, je ne pensais pas qu’un jour je serais amené à parler de la starlette Nabilla dans le cadre d’une chronique économique et pourtant, c’est le bitcoin qui m’amène à le faire aujourd’hui. Car cette jeune demoiselle, connue surtout pour sa superbe plastique et par des phrases devenues cultes chez les jeunes (je fais notamment allusion à son célèbre “Non, mais allo! Quoi! T’es une fille, t’as pas de shampoing? C’est comme si j’te dis: t’es une fille, t’as pas de cheveux!”), cette jeune fille dont l’unique fait d’arme est d’avoir participé à une série de téléréalité, vient de proposer aux fans qui la suivent sur les réseaux sociaux d’acheter du bitcoin. Vous avez bien lu: acheter du bitcoin, qui d’après elle est la monnaie du futur, une monnaie qui permet de gagner de l’argent sans s’investir beaucoup. Nabilla ajoute même à l’adresse de ses fans qu’on peut y aller les yeux fermés, que c’est gratuit et qu’il n’y a rien à perdre. Bon, allez, faut être aussi franc, elle avoue aussi qu’elle n’y comprend pas grand-chose.

Nabilla incite ses fans à acheter du bitcoin. Mais elle avoue aussi qu’elle n’y comprend pas grand-chose…

Le gendarme financier français a aussitôt réagi en disant par réseaux sociaux interposés que, je cite, “Le bitcoin, c’est très risqué Nabilla. On peut perdre toute sa mise”. Le journal Les Échos en France a épinglé à juste titre cette anecdote, car c’est plus qu’une anecdote, c’est un signal. Si vous lisez n’importe que livre consacré à la Bourse, vous verrez qu’il y a des signaux qui ne trompent pas en matière de bulle. On dit par exemple qu’en 1929, à la veille du fameux Krach boursier de Wall Street, un cireur de chaussures donnait des conseils boursiers à Joe Kennedy qui s’est alors dit que si même son cireur de chaussures s’y mettait, alors il était temps de quitter la Bourse. La légende voudrait que ce soit ce genre d’avertissement qui l’a empêché de boire la tasse.

Maintenant, pour être tout à fait honnête, on se braque aujourd’hui sur la charmante Nabilla, mais que faut-il penser de Peter Thiel? Peter Thiel, c’est évidemment autre chose, c’est un milliardaire américain qui est réputé avoir le nez fin en matière d’investissement, c’est notamment lui qui a investi au tout début de Facebook ou de LinkedIn. C’est également le fondateur de PayPal, le système de paiement en vogue sur Internet. Or le Wall Street Journal a révélé que Peter Thiel avait acheté pour plus de 15 millions de dollars en bitcoin. Il en avait acheté en 2012 à une époque où ce bitcoin ne valait encore que 13 dollars contre 15 ou 16.000 aujourd’hui. Si c’est le cas, il a donc potentiellement gagné des centaines de millions de dollars. Mais en révélant ce genre de choses, le Wall Street Journal n’a fait qu’aggraver la folie autour du bitcoin. Et Peter Thiel joue aussi le jeu de la spéculation car, en octobre dernier, il disait qu’il jugeait le bitcoin sous-évalué. Maintenant on comprend mieux pourquoi il le disait: c’était sans doute pour faire grimper le cours et devenir encore plus riche.

Quand on voit ça, oui, Nabilla, c’est une brave, gentille et honnête fille, car elle arrive tard, très tard, quand d’autres sont déjà milliardaires. C’est sans doute l’histoire du cireur qui recommence 68 ans plus tard!

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