Ann Vandenhende (Spadel) et Joost Callens (Durabrik) sont les CSR Professionals de l’année

© Luc Hilderson

Jeudi dernier s’est déroulée la deuxième édition de ce prix décerné aux personnes qui jouent un rôle-clé en RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises ou CSR en anglais) au sein de leur entreprise et en-dehors.

Dans la catégorie des grandes entreprises, Ann Vandenhende, CSR-manager de la société d’eau minérale Spadel, a remporté le titre. Les deux autres finalistes étaient Lise Conix, manager durabilité chez Torfs, et Jean-Pierre Martin, directeur human resources chez SPIE Belgium. L’an dernier, Michel Croisé, CEO de la société française de services Sodexo Benelux, était le premier lauréat du prix.

En tant que CSR-manager, Ann Vandenhende a travaillé ces dernières années à l’élaboration d’une stratégie à long terme, en étroite coopération avec le CEO Marc du Bois mais aussi avec la participation de l’Antwerp Management School. Dans cette stratégie, la RSE a été progressivement incluse à tous les niveaux de la gestion de l’entreprise. “Dans son dossier, la progression est très claire”, avance Marc De Kegel, membre du jury et président de l’organisateur Time4Society. “Elle obtient des scores élevés pour tous les critères et elle gère l’implémentation de manière très créative. La RSE se trouve maintenant vraiment dans l’ADN de la société.”

PME

La nouveauté de cette année était la création d’une catégorie séparée pour les PME. Joost Callens, le CEO de la société de construction Durabrik, en a été le lauréat, devant Hilde Hanselaer, l’administratrice déléguée de Harzé Oude Metalen, et Pascale Janssens, assistante de direction chez Vandeputte Safety. “Joost Callens s’est confronté à lui-même, a profondément réfléchi et en a écrit un livre. Il a compris qu’aucune contradiction n’existe entre responsabilité sociétale et bénéfice”, explique Marc De Kegel. “Il est une des rares personnes à avoir estimé que l’avenir consisterait à faire des affaires pleines de sens.” Joost Callens a ancré les trois piliers de la responsabilité sociétale des entreprises – le social, l’écologie et le profit – dans la stratégie d’entreprise et a traduit ceux-ci en une vaste liste d’initiatives, notamment dans la politique de sécurité, la santé, le service social et l’économie d’énergie.

Parmi les quelque soixante dossiers, cinq candidats ont été sélectionnés par catégorie, qui sont venus défendre leur dossier devant le jury sous la présidence de Fons Leroy, administrateur délégué du VDAB, le service flamand de remise à l’emploi. Le jury a notamment examiné l’intégration de la RSE dans l’organisation, le lien avec toutes les parties concernées et la transparence concernant la RSE, et il a nominé les trois meilleurs candidats par catégorie. Les voix du jury ont compté pour la moitié. Ensuite, les lecteurs de Trends et Trends-Tendances ont pu voter en ligne (un quart des résultats) et le public présent à l’événement le 9 a pu exprimer son vote par SMS (le dernier quart). Lors de cet événement, ouvert par un discours du recteur de la VUB Caroline Pauwels, l’économie ‘purpose-driven’ se trouvait au centre: les gens veulent davantage qu’un salaire pour leur travail, ils recherchent des emplois socialement significatifs et en adéquation avec leurs valeurs.

Marc De Kegel était content des réponses et des présentations, mais il a néanmoins remarqué une disparité dans les scores. “La diversité surtout ne se reflète pas dans tous les dossiers. Elle continue tout de même à ne pas suffisamment être mise en relief”, relève le président l’ASBL Time4Society, qui conseille les sociétés pour leur politique RSE.

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