Dans les coulisses de Kewlox le kit indémodable du rangement

© Wouter Rawoens

Les meubles de rangement en kit existaient chez nous bien avant l’arrivée d’une certaine chaîne suédoise. Depuis les années 1960, Kewlox propose ses fameuses armoires. Toujours le même modèle, adaptable et modulable à souhait. Toute la production se fait en Belgique. Il est possible de concevoir, de commander et de venir chercher son armoire à l’usine d’Eghezée.

1. Sciés sur mesure

Tant les panneaux en MDF bruns que ceux pelliculés d’un film plastique pour les portes et les parois de l’armoire arrivent dans un format standard de deux mètres sur trois. Les clients de Kewlox peuvent choisir parmi plus de 10 largeurs, 5 profondeurs et 40 couleurs. Les panneaux sont sciés aux dimensions désirées. Grâce à un système de levage, une personne peut faire seule toutes les opérations, ce qui accélère le processus.

Dans les coulisses de Kewlox  le kit indémodable du rangement
© Wouter Rawoens

2. Stock calculé

Pour assurer la rentabilité financière de l’entreprise, il faut constamment veiller à maintenir l’équilibre entre les matières premières et les éléments sciés. Aussi, le stock de bois certifié PEFC est-il approvisionné au fur et à mesure afin de disposer de la quantité préalablement fixée. Pour les panneaux en acrylique, vu le prix plus élevé du produit, la découpe ne se fait qu’au moment de la commande.

3. Ponçage du bois brut

Dans un autre entrepôt, se trouve le bois de bouleau brut, livré dans plusieurs dimensions. Les morceaux de bois sont d’abord poncés mécaniquement, ensuite contrôlés un à un sur base de la couleur et des imperfections. Seuls les morceaux de bois parfaits passent dans une machine qui biaise les extrémités. Ils passent ensuite dans une défonceuse qui réalise les deux fentes du profilé. Tout est ensuite revérifié manuellement.

Dans les coulisses de Kewlox  le kit indémodable du rangement
© Wouter Rawoens

4. Traverses et coins

Les surplus servent à réaliser de plus petites traverses, à leur tour découpées en coins. Comme ils sont invisibles une fois l’armoire montée, une tache ou une différence de teinte a moins d’importance. Il n’y a ainsi quasi aucune perte de matière première. Les déchets restants sont vendus comme combustibles de chauffage. La sciure produite par l’opération de ponçage est aspirée et sert à chauffer l’usine.

5. Réalisation des cornières

Les cornières sont fabriquées à partir de grands rouleaux d’acier de 1,5 millimètre d’épaisseur. L’acier est plié mécaniquement. Les profils en acier d’un seul tenant assurent la solidité de l’armoire. Les profils découpés à dimension exacte peuvent mesurer jusqu’à 5 mètres de long. Pas besoin de vis ni de colle pour le montage. Autrement dit, le montage est ultra simple et ne nécessite aucune compétence particulière. Les armoires se montent, se démontent et se remontent sans problème.

Dans les coulisses de Kewlox  le kit indémodable du rangement
© Wouter Rawoens

6. Préparation de la commande

Kewlox commercialisait autrefois des kits standards. Aujourd’hui, la liste des pièces est personnalisée en fonction du client. Toutes les pièces sont collectées une à une dans les différents entrepôts de l’usine et rassemblées dans un chariot. Pour les accessoires, le verre et les miroirs, Kewlox collabore avec des sous-traitants extérieurs.

7. Emballé et livré

Une fois tous les éléments rassemblés dans le chariot et le dernier contrôle de qualité effectué, le kit est estampillé et emballé dans un film plastique. Le kit est passé au four, le plastique se racrapote et forme ainsi une couche de protection très solide. Les armoires qui ne sont pas enlevées par le client sont livrées une fois par semaine aux magasins Kewlox ou livrées à domicile.

Dans les coulisses de Kewlox  le kit indémodable du rangement
© Wouter Rawoens

Par Elien Haentjens

Une invention “british”

Dans les coulisses de Kewlox  le kit indémodable du rangement
© Wouter Rawoens

L’aventure Kewlox débute en 1961 dans le garage de Maurice Le Clercq, où celui-ci conçoit sa propre gamme d’armoires. Il a auparavant acquis la licence d’exploitation d’un nouveau procédé d’assemblage de bois et de profils métalliques mis au point par l’ingénieur anglais James Kewley. Vu le manque de place pour stocker ses matériaux, Maurice Le Clercq utilise uniquement des panneaux bruns dans un choix limité de dimensions standards. ” Notre meuble surfait sur la vague du do it yourself de l’époque. Le succès étant au rendez-vous, nous avons posé la première pierre de l’usine en 1973, enrichi notre gamme et diversifié les dimensions “, explique Geneviève Le Clercq, petite-fille de Maurice et actuelle directrice de l’entreprise. Après 15 ans de directeurs externes et la perte du marché néerlandais, c’est elle qui reprend l’entreprise en main en 2015. ” Convaincus du potentiel de la formule, mon mari et moi voulions améliorer la notoriété et l’image de marque, explique-t-elle. Nous avons cherché un photographe compétent pour faire connaître nos produits sur les réseaux sociaux. Notre choix s’est porté sur Julien Renault. Le courant est tellement bien passé que nous avons développé ensemble un nouveau logo, un site internet et une gamme de produits. Nous avons aussi changé notre slogan ‘Le meuble de rangement’. ” Bien que Kewlox dispose de plusieurs lignes de production, le meuble aux lattes en bois intermédiaires à monter soi-même reste le produit phare. En 2016, Kewlox a réalisé une marge brute de 1,5 million d’euros et 135.801 euros de bénéfice.

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