Lampiris au coeur du redéploiement du groupe Total

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Pour vendre du gaz et de l’électricité aux particuliers en France, Total s’appuiera sur Lampiris.

Quand un groupe mondial rachète une jeune entreprise belge, on redoute toujours la délocalisation progressive des activités. L’alliance Total-Lampiris fera-t-elle exception à la règle ? Le groupe pétrolier diversifie ses activités depuis quelques années, en investissant dans les énergies renouvelables. Il se lance maintenant sur le marché français de la fourniture de gaz et d’électricité aux particuliers. Pour venir chatouiller les géants EDF et Engie, Total utilisera, voire développera, le savoir-faire de la société belge, rachetée l’an dernier pour 180 millions d’euros. ” Tout ce qui n’est pas en contact direct avec le client – l’IT, la facturation, le recouvrement, les changements de fournisseurs ou l’approvisionnement – va être assuré à partir de Liège, précise à L’Echo Tom Van de Cruys, CEO de Lampiris et vice-président B2C de la branche Gas, Renewables & Power de Total. Lampiris va être le bras armé de Total pour la vente de gaz et d’électricité à destination des particuliers à l’international. ”

Le marché français reste extraordinairement captif : EDF accapare 84 % du marché de l’électricité et Engie 75 % de celui du gaz. ” Le marché des particuliers est ouvert à la concurrence depuis 10 ans, mais les Français n’ont pas forcément vu le résultat sur leur facture “, a déclaré le PDG de Total, Patrick Pouyanné, en présentant l’offre Total Spring. Son objectif est de séduire 3 millions de clients, soit 10 % du marché. Si l’expérience est concluante, le tandem compte l’étendre à d’autres marchés internationaux. Cela ouvre évidemment des perspectives de développement d’activités et de création d’emplois à Liège. Actuellement, Lampiris gère déjà 400.000 clients français depuis Liège. Ils vont basculer vers Total Spring. La marque Lampiris restera, elle, active en Belgique où elle revendique 800.000 clients.

Pour consolider son implantation nationale, le fournisseur liégeois s’était positionné en début d’année pour le rachat d’Eni-Belgique. Il fut toutefois devancé par Eneco. ” S’il y a une opportunité en Belgique, nous la saisirons, poursuit Tom Van de Cruys. Et nous regardons une série d’autres dossiers en Europe. Avant, les moyens financiers dont nous disposions limitaient notre croissance. Appartenir à ce groupe nous donne une force énorme. Il n’y a pas de limite à nos rêves. ”

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