Snapchat n’est pas le nouveau Facebook

© Reuters

A l’annonce de ses derniers résultats trimestriels, le cours de Bourse de Snapchat a perdu 20 % de sa valeur.

Trois facteurs expliquent cette décote. Tout d’abord, la progression du chiffre d’affaires du réseau social a été moins fulgurante qu’escompté : + 62 % ” seulement ” alors que les analystes tablaient sur une hausse de 84 %. Ensuite, l’entreprise a annoncé des pertes colossales : 443 millions de dollars en un trimestre, dont une partie est imputable à l’échec commercial du premier produit ” physique ” lancé par Snapchat, les lunettes connectées Spectacles. Enfin, le nombre d’adeptes de la messagerie mobile progresse mollement et semble voué à stagner sous la barre des 200 millions.

Ce dernier facteur est sans doute le plus inquiétant pour le réseau social : s’il ne peut pas revendiquer une importante ” traction ” auprès du public, les investisseurs continueront à douter de sa capacité à devenir un support publicitaire de masse, à l’instar d’un certain Facebook et de ses deux milliards d’utilisateurs.

Snapchat a bâti son succès sur les messages instantanés et l’échange de photos agrémentées de filtres amusants (oreilles de chiens, arcs-en-ciel jaillissant de la bouche, etc.). Très populaire auprès des millennials, le réseau social doit séduire d’autres générations pour continuer à grandir. Au risque de perdre sa spécificité et de voir les plus jeunes se détourner de leur application préférée. Cruel dilemme.

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