Tout savoir sur les nouveautés chez Thalys

© Thalys

Les trains bordeaux Thalys, reliant Bruxelles à Paris, Amsterdam et Cologne, vont changer à partir de l’an prochain. L’intérieur des trains recevra un nouveau design, de nouveaux fauteuils. Les 26 rames de Thalys gagneront chacune 28 sièges (de 371 à 399 places, +7%). De quoi pousser la croissance. L’opérateur est longtemps resté à la frontière des 7 millions de passagers par an, et l’a dépassée en 2017 (7,2 millions de passagers).

Thalys profite actuellement d’une amélioration de l’activité économique. “Pour le premier trimestre 2018, la croissance en trafic est de 8,8%” avance Agnès Ogier, CEO de Thalys, “en bonne partie grâce au succès de la ligne vers les Pays-Bas.”

Une part de la poussée est due a une multiplication, depuis deux ans, des offres pour mieux toucher chaque catégorie de passager. Cela avait commencé en 2016 avec le train Izy, une liaison low cost à partir de 19 euros, pour un trajet un peu plus long (2h32 au lieu de 1h22).

Plus de tarifs, plus de petits prix

Agnès Ogier a aussi ajouté l’an dernier une catégorie dans le train rouge. A côté du tandem de la première et de la seconde, elle a mis en place une offre à tarif intermédiaire, Comfort, avec des sièges de première sans repas. “Les passagers intéressés par cette formule libèrent des sièges en catégorie standard, on peut alors proposer davantage de places à premier prix” avance-t-elle. C’est une manière indirecte de répondre aux reproches de tarifs élevés faits à Thalys. “Nous sommes parvenus à notre objectif de vendre 30% des tickets à petit prix” dit-elle.

Une nouvelle catégorie -une quatrième – sera lancée en septembre, la Premium Mini. Il s’agit d’un ticket non flexible en classe premium (avec repas) à un prix modéré, vendu par paire (pour les couples qui souhaitent se payer un extra). Thalys espère vendre des places qui n’auraient pas été vendues au tarif premium, et dégager encore quelques places à vendre en classe standard.

Pas de subside

Ce dispositif marketing peut paraître compliqué, mais Thalys, dont la SNCF et la SNCB sont les actionnaires, ne peut vendre tous ses tickets à petit prix, car il n’est pas subsidié, et le coût du passage sur les lignes à grande vitesse est très élevé. Il faut donc faire preuve d’imagination pour mieux remplir le train et obtenir la meilleure recette de chaque voyageur.

Avec le train Izy (vert), le tarif est plus bas qu’avec les rames Thalys rouges car il emprunte en France les voies “normales”, dont le péage est moins cher qu’une ligne à grande vitesse.

Rames rénovées

L’équation économique des rames rouges devrait s’améliorer avec l’arrivée des rames rénovées à partir de l’an prochain. En ajoutant des sièges, cela réduira le coût du péage ferroviaire par passager. La rénovation des rames s’étalera de 2019 à 2022 et coûtera 55 millions d’euros par an.

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Contrairement à Eurostar, Thalys a fait le choix de ne pas remplacer anticipativement ses trains, il les a révisés de fond en comble (opération à mi-vie, remplacement des moteurs, d’éléments mécaniques, électriques), et va maintenant refaire l’intérieur, qui donnera une perception de train des années 2020. Le design est assuré par Axel Enthoven (Yellow Window) et Matali Crasset.

Nouvelles destinations

L’opérateur Thalys ajoute de nouvelles lignes, comme Amsterdam-Roissy-Marne La Vallée depuis avril, via Bruxelles. L’offre des Thalys Soleil s’élargira, en juin, avec Bordeaux, rendue plus accessible par la mise en place d’une ligne à grande vitesse l’an dernier.

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