WOW fait plouf, et laisse 100 travailleurs sur le carreau

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A Namur, une pépite wallonne a cessé de briller, plombée par les mauvais résultats de sa société soeur. Mais l’aventure de ce leader mondial des boules à vagues n’est peut-être pas finie pour autant.

Le conte de fées n’est pas tout à fait terminé pour WOW en région namuroise. Fondé en 1983, ce groupe industriel composé de trois sociétés (WOW Company, WOW Technology et WIN Tech) a en effet déposé le bilan la semaine dernière, plongeant ses 94 employés dans le plus grand désarroi. ” C’est une véritable douche froide et la situation est incompréhensible “, commente Erica Bolzonello, secrétaire permanente du syndicat ACV-CSC-METEA. Et on comprend son étonnement : il y a deux ans à peine, WOW Company était reprise sur la liste, dressée par Trends-Tendances, des 40 entreprises belges leaders mondiales dans leur secteur. Avec un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros à l’époque, cette société wallonne spécialisée dans la conception et la fabrication de boules à vagues – à la fois pour des parcs de loisirs et des centres d’entraînement d’entreprises actives en haute mer – était alors promise à un bel avenir avec un carnet de commandes qui ne cessait de gonfler à travers le monde.

Malheureusement, WOW Company s’était aussi portée garante, au niveau bancaire, des deux autres sociétés du groupe namurois et c’est là, précisément, que le drame s’est joué. Plombé par des prévisions qui ne se sont pas réalisées et par un chiffre d’affaires qui s’est effondré, WOW Technology – spécialisée en divers équipements automatisés – a dû s’en remettre à WOW Company, entraînant finalement tout le groupe dans le scénario d’une inexorable faillite. ” Je suis triste car nous avions là une véritable pépite, déplore le fondateur Joël Demarteau qui avait remis, il y a deux ans, les clés de l’entreprise familiale à son fils Jean. WOW Company est victime de l’effet domino alors que son activité était très rentable. C’est vraiment dommage, mais je reste malgré tout confiant pour l’avenir des équipes et la pérennité de l’activité. ”

Une lueur d’espoir

Selon nos informations, quatre repreneurs se seraient en effet manifestés auprès des curateurs fraîchement désignés. ” Essentiellement des Belges, nous confie-t-on, intéressés tantôt par le groupe dans son intégralité, tantôt par une société en particulier. ” Nul doute que le leader mondial dans la conception et la fabrication de boules à vagues sera sauvé du naufrage, même si, du côté de la curatelle, on ne fait toujours aucun commentaire sur l’avenir de la société.

Aujourd’hui, les dossiers de reprise sont donc à l’étude et les employés touchés par le licenciement collectif retiennent leur souffle dans l’espoir de reprendre le travail. Mais en coulisse, l’ambiance n’est pas vraiment au beau fixe et des voix s’élèvent également pour dénoncer une ” gestion hasardeuse ” depuis le départ du père fondateur.

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