L’avenir des batteries de voitures électriques se joue-t-il à Louvain ?

Image d'illustration. © Reuters

Des chercheurs de l’Institut louvaniste de micro-électronique (Imec) ont effectué une percée technologique importante pour les voitures électriques, affirment-ils mardi.

Ils ont en effet développé un nanocomposite pour les batteries lithium-ion stables et pensent ainsi pouvoir augmenter de moitié le rayon d’autonomie des véhicules électriques. La découverte est d’ailleurs présentée cette semaine à Berlin en marge du IDTechEx Show.

Les voitures électriques roulent actuellement avec des batteries lithium-ion “fluides”. “Fluides” car un électrolyte, c’est-à-dire un corps chimique qui peut être décomposé à l’état liquide par le passage d’un courant électrique, se charge du transport des lithium-ions entre les deux pôles de la batterie.

Le monde de la recherche planche cependant sur une nouvelle génération de batteries dont l’électrolyte serait stable. Les chercheurs pensent ainsi pouvoir atteindre une plus grande densité énergétique (plus d’énergie pour un même volume), une meilleure fiabilité et une plus longue durée de vie tandis que le temps de charge serait, lui, réduit.

Jusqu’à présent, les batteries composées de corps solides n’ont jamais représenté un grand succès. Le nouvel électrolyte stable développé par l’Imec devrait pourtant changer la donne. Avec une densité énergétique de 200 Wh/litre et une vitesse de charge de 0,5C (deux heures), ce prototype offre de bien meilleures performances. “Si tout se passe comme prévu, il sera possible d’égaler fin 2018 -puis de dépasser à l’avenir- la plupart des batteries litthium-ion fluides grâce aux nouvelles technologies”, s’enthousiasme l’institut.

“Nous travaillons avec un nanocomposant installé sous forme liquide et converti ensuite en matériau solide. Ce qui a pour gros avantage de ne pas bouleverser le processus de production des fabricants de batteries”, précise Philippe Vereecken, chercheur principal et chargé de programme à l’Imec. “Nous voulons à terme développer des électrolytes dont la conductivité soit dix fois supérieure aux électrolytes fluides actuels.”

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