Lieux de travail flexibles 1 – Bureaux classiques 0

Les espaces de coworking constituent un secteur à haut potentiel de croissance. © Getty Images/iStockphoto

Contrairement aux bureaux classiques en déclin, les lieux de travail flexibles et les espaces de coworking font un bond en avant dans notre pays.

Regus semble trouver un second souffle dans notre pays. En effet, le fournisseur de solutions de travail flexibles a vu le nombre de ses espaces belges passer de 13 à 34 en deux ans. Le rythme s’accélère particulièrement en Flandre occidentale, où l’ambition est de posséder au moins six centres d’affaires. Ypres et Courtrai ont emboîté le pas à Bruges et à Roulers. Ostende figure en haut de la liste des souhaits et une deuxième implantation à Bruges est dans le domaine du possible.

Spaces, qui fait partie de l’International Workplace Group (IWG) tout comme Regus, s’attelle également à son expansion en Belgique. L’année dernière, ses premiers bureaux belges ont ouvert leurs portes dans le Parc Pegasus à Diegem. Suivront en octobre prochain un espace de travail rue Belliard à Bruxelles et un autre place Cardinal Mercier à Malines.

L’ouverture du complexe de bureaux Antwerpen X est prévue en 2019. “Notre ambition est de nous implanter sur 20 sites en Belgique à l’horizon 2020”, déclare William Willems, directeur général de l’IWG, ainsi que capitaine de Regus et de Spaces dans notre pays. “Gand est en tête de nos priorités. C’est une ville estudiantine importante où le secteur des technologies de l’information est en plein essor. Nous prévoyons également d’ouvrir de nouveaux bureaux Regus et de rénover les espaces existants.”

Une telle croissance ne comporte-t-elle pas des risques ? La conjoncture économique est favorable, mais qu’adviendrait-il si elle se retournait contre l’ouverture de tous ces nouveaux centres ? “Le contexte d’expansion économique soutient nos activités, mais d’autres facteurs entrent en ligne de compte”, répond William Willems.

“En effet, le nombre de demandes de places dans nos centres a fortement grimpé. Le concept de postes et de solutions de travail flexibles a reçu un très bon accueil dans le monde des entreprises. Celles-ci veulent pouvoir se concentrer sur leur coeur de métier. En Belgique, la problématique de la mobilité joue également en notre faveur, tout comme l’arrivée sur le marché de l’emploi des générations Y et Z dont les idéaux en termes de travail et d’environnement de travail sont très éloignés des concepts de bureaux classiques.”

Réseaux

Regus et Spaces doivent batailler avec une belle brochette de concurrents tels que Tribes, Fosbury & Sons, Welkin & Meraki et Silversquare. “C’est vrai”, confirme William Willems. “Mais nous n’en sommes qu’au début de la transition. Selon les chiffres de la Belgian Workspace Association, le marché des centres d’affaires – des incubateurs aux centres d’entreprises en passant par les espaces de coworking – ne représente que 2,6 % du marché des bureaux, contre 6 % au Royaume-Uni. Selon les prévisions des conseillers en immobilier tels que JLLL et CBRE, notre industrie va évoluer vers une part de marché de 30 %. Ce chiffre donne une idée du potentiel de croissance.”

Il souligne également que l’IWG dispose d’un atout de taille avec son vaste réseau international. “Contrairement à nos concurrents, nous proposons des concepts variés, ce qui nous donne une marche de manoeuvre importante”, précise William Willems. Une petite ville comme Turnhout n’a pas les moyens d’accueillir un centre Spaces, mais un bureau Regus moins spacieux peut y être rentable. Nous sommes par ailleurs en négociation avec le propriétaire d’un immeuble pour l’ouverture en Belgique du tout premier espace Signature, la marque phare de notre groupe. Mais un Spaces s’intégrerait tout aussi bien dans cet emplacement. Nous laissons le choix au propriétaire.”

Traduction : virginie·dupont·sprl

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