Le réseau au service du social

Comme leur nom l’indique, les réseaux sociaux peuvent également parfois servir une cause sociétale, voire presque médicale. C’est du moins ce qu’espèrent trois Montois qui ont récemment décidé de lancer la plateforme baptisée Stent.care. Elle sera destinée aux personnes malades chroniques ou souffrantes d’un handicap. Son atout majeur sera sa sécurisation. ” Il existe actuellement beaucoup de groupes de discussion, notamment sur Facebook, explique Lucio Scanu, cofondateur. C’est indispensable pour eux de pouvoir partager autour de leur maladie. Mais l’objectif premier de Facebook est commercial et il n’y a donc aucune garantie que ce qui y est publié ne sera pas réutilisé, contrairement à notre plateforme. ” Des mesures comme l’utilisation de pseudonymes ou la modération seront ainsi mises en place. ” Il est très facile de repérer une personne se faisant passer pour malade mais qui ne l’est pas, explique le responsable. Les membres devront être actifs et ne pourront pas simplement ‘observer’. Cela évitera tout risque d’imposture. ”

Pour lancer son réseau, Stent.care a lancé mi-septembre une opération de crowdfunding visant à récolter 300.000 euros. ” Nous avons spécialement conçu une plateforme à cet effet. Nous aurions pu passer par Ulule par exemple. Mais il aurait été alors facile de voir qui sont les contributeurs qui s’intéressent à ces questions. Un phénomène que nous souhaitons justement éviter en lançant notre réseau “, détaille le fondateur, qui semble visiblement avoir pensé à tout. Si les débuts sont plutôt timides, ce dernier ne s’en inquiète pas. ” On voulait justement démarrer en douceur, dit-il. Puis, quoi qu’il arrive, le réseau social verra le jour. Les 300.000 euros correspondent au projet le plus abouti. ” Une fois la levée de fonds terminée, le réseau se reposera sur des partenariats avec des centres de recherche et des hôpitaux pour se financer. ” On pourra mettre en place des enquêtes en ligne anonymes qui sont essentielles pour faire avancer la recherche et qui permettront au site de vivre “, détaille Lucio Scanu. Les objectifs sont assez ambitieux puisque les responsables espèrent atteindre les 500.000 utilisateurs dans les trois ans. ” Effectivement, atteindre un nombre critique est la question principale lorsqu’on lance une telle initiative, poursuit-il. Mais je suis assez confiant car on s’est rendu compte qu’il y avait une véritable demande. ” En Belgique, selon le fondateur, 28 % des Belges souffrent d’une pathologie, soit autant d’utilisateurs potentiels. ” Et il ne faut pas croire que les personnes plus âgées ne sont pas intéressées, souligne Lucio Scanu. En Belgique, nous avons une population très informatisée et je ne pense pas qu’il y ait forcément une limite. “

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