Premier Masters pour Thomas Pieters, ou quand l’élève veut devenir maître

Thomas Pieters © Belga

C’est l’heure tant attendue. Premier tournoi du Grand Chelem de l’année, le Masters a pris son envol ce jeudi sur le mythique parcours d’Augusta National, en Géorgie. Pour les passionnés, c’est LE rendez-vous de la saison. Avec en prime, côté belge, la pendaison de crémaillère de Thomas Pieters. L’Anversois sera le troisième joueur du plat pays à participer à l’événement après Flory Van Donck (32e en 1958) et Nicolas Colsaerts (cut manqué en 2013).

Pour le jeune champion belge, âgé de 25 ans, c’est l’aboutissement d’un nouveau rêve. Depuis tout gamin, il regarde le tournoi à la télévision, un peu comme un enfant admire, à Noël, la vitrine d’un magasin de jouets. Et là, soudain, le virtuel est devenu réalité. Il va pour de vrai fouler les fairways de ce parcours mythique où ont été couronnés les plus grands champions, d’Arnold Palmer à Phil Mickelson en passant par Jack Nicklaus, Gary Player, Severiano Ballesteros ou Tiger Woods.

Le Masters est le seul Major à se disputer, chaque année, au même endroit. C’est aussi le seul qui se joue sur invitation. L’Augusta National, créé au début des années 1930 par Bobby Jones, est un lieu sacré qui se mérite. Un véritable monument. C’est parce qu’il fait désormais membre de l’élite mondiale que Thomas Pieters fait partie des heureux privilégiés.

un lieu mythique qui se mérite.
un lieu mythique qui se mérite.© PG

Le baptême du feu s’annonce forcément délicat. Sous ses allures de jardin botanique, Augusta est une usine à pièges avec, notamment, ses greens diaboliques aux multiples pentes. En vérité, le parcours représente un terrible défi à la fois technique et mental. Il faut en permanence jouer juste. Et, en même temps, il faut inventer des coups, prendre quelques risques et avoir la tête très solide. L’expérience et la sagesse jouent un rôle essentiel. Mais l’audace aussi. Impensable équation !

Aux yeux des bookmakers, Pieters ne fait pas partie des favoris. Ce statut est réservé à Jordan Spieth, Rory McIlroy, Jason Day, Phil Mickelson et, surtout, à Dustin Johnson. Numéro un mondial, l’Américain vient de remporter deux Championnats du Monde WGC d’affilée (à Mexico et à Austin). Il tient la forme de sa vie et rêve d’enfin revêtir la fameuse veste verte. Thomas, Pieters espère, néanmoins, tirer son épingle du jeu. Il est dans la peau de l’outsider et, pour une première à Augusta, cette étiquette lui convient parfaitement.

Un formidable vent de jeunesse souffle actuellement sur le golf mondial. Avec Justin Thomas, Daniel Berger, Hideki Matsuyama, Matthew Fitzpatrick et, surtout, Ion Rahm, Thomas Pieters fait partie de cette nouvelle vague. Il est à Augusta pour apprendre. Et plus si affinités…

Thomas Pieters se classe 12e de la première journée, en égalant le par.

Par Miguel Tasso.

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