Un milliardaire de moins dans l’administration Trump

Wilbur Ross © Reuters

Le secrétaire d’Etat américain au Commerce Wilbur Ross a exagéré sa fortune personnelle et il s’avère qu’il n’est finalement même pas milliardaire, selon le magazine Forbes mardi.

L’an passé, Forbes avait fait figurer Wilbur Ross sur la liste des Américains les plus riches, avec une fortune estimée à 2,9 milliards de dollars sur la base des déclarations de M. Ross.

Mais après l’examen de documents remplis à la suite de sa nomination au gouvernement, Forbes a ramené à moins de 700 millions de dollars l’évaluation de la fortune de M. Ross.

Après un mois d’enquête, Forbes a découvert qu’environ 2 milliards n’existaient tout simplement pas.

“Il apparait que Ross nous a menti”, dénonce Forbes dans un article publié sur son site internet accusant également le secrétaire américain d'”exagérations”, d'”omissions” ou encore d'”énormités” depuis 2004.

“L’article de Forbes cite d’anciens employés, qui ne sont pas totalement au fait de la question, et qui s’expriment sous couvert d’anonymat. Nous ne répondrons pas davantage”, a réagi un porte-parole du département du Commerce dans un mail adressé à l’AFP.

Le magazine ajoute avoir par ailleurs découvert une série de malhonnêtetés dans l’histoire des affaires menées par M. Ross qui ont conduit à des millions de dollars d’amendes et des remboursements à des investisseurs ainsi que de fréquents litiges.

Ces informations sont publiées alors que le nom du secrétaire au Commerce a été cité dans l’affaire des “Paradise papers”.

D’après les informations diffusées par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), regroupant 96 médias de 67 pays, Wilbur Ross, a gardé 31% des parts de Navigator Holdings, une société de transport maritime dont un des principaux clients est l’entreprise russe de gaz et produits pétrochimiques Sibur.

Or, parmi les propriétaires de Sibur, figurent Guennadi Timtchenko, un proche du président russe, sanctionné par le Trésor américain après l’annexion de la Crimée, ainsi qu’un gendre de Vladimir Poutine, selon le New York Times.

M. Ross s’est défendu lundi assurant qu’il n’y avait “absolument rien de répréhensible”. Il a toutefois ajouté qu’il allait “probablement” céder le reste de ses parts dans Navigator.

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