Brussels Airport décroche le certificat international d’aéroport neutre en CO2

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Brussels Airport s’est vu remettre mercredi le certificat d’aéroport neutre en carbone par l’ACI, le Conseil international des aéroports, qui tient actuellement ses congrès annuels mondial et européen à Bruxelles. Ce document signifie que l’aéroport bruxellois s’engage à réduire en permanence ses émissions de CO2, ce qu’il a déjà fait pour 34% par rapport à 2010. Il espère atteindre -40% d’ici 2030. Il compensera également ses émissions résiduelles.

Brussels Airport a rejoint le programme ‘Airport Carbon Accreditation’ de l’ACI en 2009. Il a ensuite défini son empreinte C02 puis cherché les moyens de la réduire. Notamment via l’achat d’énergie verte et l’installation de deux parcs de panneaux solaires sur ses terrains, qui fournissent l’équivalent de la consommation de 800 ménages. Cela devrait permettre de passer de 3% d’énergie renouvelable en 2017 à 13% en 2030.

Diverses autres mesures ont été prises pour réduire la consommation d’électricité (ampoules progressivement remplacées par des LED et réduction de 35% de la consommation par l’éclairage sur le tarmac d’ici 2020) et de carburant des installations et du parc automobile (véhicules roulant au gaz naturel, centrale de cogénération et bus électriques à partir de 2019). On peut également y ajouter entre autres les “atterrissages verts”.

En outre, lors de chaque nouveau projet de construction ou de rénovation, l’aéroport vérifie quelles initiatives peuvent être prises pour rendre les bâtiments plus économes en énergie. Le Connector, l’endroit où ont lieu les contrôles de sécurité, qui avait été inauguré en mars 2015, utilise par exemple un système de stockage de chaleur et de froid, ce qui permet de réduire la quantité d’énergie nécessaire pour le chauffer ou le refroidir.

Un certificat important

“Ce certificat est important pour nous car il reflète notre philosophie de réduire notre impact sur l’environnement. Que ce soit via le CO2 ou le bruit des avions, dont les nuisances ont été réduites de 8% l’an dernier par rapport à 2016”, détaille Arnaud Feist, l’administrateur délégué de Brussels Airport.

“Il représente, certes, un surcoût et des investissements mais ce ne sont pas des sommes astronomiques. Il s’agit surtout d’un état d’esprit à intégrer dès le départ dans ce qu’on fait.” Pour compenser ses émissions résiduelles, qui atteignent environ 18.000 tonnes de CO2, l’aéroport soutient le projet environnemental ‘Saving Trees’ de la société belge CO2Logic pour lutter contre la déforestation de la forêt tropicale en Ouganda. Il y investit 50.000 euros par an en achetant des fours économes en énergie pour la population locale. Ceux-ci utilisent 40 à 50% de bois ou de charbon de bois en moins et permettent ainsi de sauver des arbres. Cela permet également aux femmes de disposer de davantage de temps et de moyens financiers pour enseigner à leurs enfants.

Cette neutralité en CO2 ne concerne que les activités de Brussels Airport Company, et donc pas celles des compagnies aériennes qui y sont présentes. L’aéroport souligne toutefois encourager les autres parties à réduire leurs émissions, par exemple par le biais d’atterrissages verts. L’ambition de la division européenne de l’ACI est d’atteindre 100 aéroports neutres en CO2 d’ici 2030. Trente-neuf le sont déjà à travers le continent.

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