Le gouvernement devra trouver 4,6 milliards d’euros pour son budget 2019

Le gouvernement fédéral © Belga

A politique inchangée et sans nouvelles mesures, il faudra 4,6 milliards d’euros au gouvernement fédéral pour atteindre ses objectifs budgétaires en 2019. Le déficit structurel sera ainsi d’1,6% du PIB l’an prochain et non de 0,6% comme initialement attendu, selon les perspectives économiques 2018-2023 du Bureau fédéral du Plan présentées mercredi.

La croissance économique devrait, elle, ralentir tandis que le taux de chômage reviendrait, dans cinq ans, à son niveau le plus bas depuis la seconde moitié des années 70. Si le gouvernement entend revenir à l’équilibre budgétaire en 2020 (un objectif qui avait déjà été postposé de 2018 à 2019, puis encore d’un an), il devra fournir un effort de 8,4 milliards d’euros, soit 1,7% du PIB. Après une nette amélioration l’an dernier par rapport à 2016, le déficit public est stable cette année et se monte à 1,0% du PIB. En 2019, et à politique inchangée, il s’accroitra à 1,4% du PIB puis oscillera autour de 1,7% les années suivantes, prévient le Bureau du Plan.

Selon lui, ce déficit se situe principalement au niveau du pouvoir fédéral et de la sécurité sociale. Sa détérioration s’explique essentiellement par la disparition de facteurs ponctuels, comme la hausse exceptionnelle des versements anticipés des sociétés, par le sous-financement des mesures liées au tax-shift et par une baisse des charges d’intérêts qui s’épuise peu à peu. Pour le reste, le Bureau du Plan a livré des perspectives plus optimistes.

La croissance économique est ainsi stable jusqu’en 2020 (+1,6%) puis devrait fléchir (+1,4% sur la période 2019-2023). D’ici cinq ans, l’emploi intérieur augmenterait, lui, de 249.000 personnes, soit une hausse plus importante que celle enregistrée au cours des six dernières années (+188.000). Alors que sur la période 2012-2017, près de 41.000 emplois ont été perdus dans l’industrie manufacturière, une perte limitée à 17.000 postes de travail devrait être enregistrée d’ici 2023. Le chômage enregistrera un net recul cette année (-46.000 personnes) avant que cette baisse ne soit réduite de moitié (-25.000) sur la période 2019-2020 et évolue ensuite de manière stable.

Le taux en la matière passerait de 10,4% en 2017 à 9,5% en 2018 pour finalement atteindre 7,2% en 2023, soit le niveau le plus bas atteint depuis la seconde moitié des années 70. Parallèlement, les pénuries de main-d’oeuvre dans certaines régions, pour certains métiers ou pour certaines qualifications pourraient par contre s’accroître. La hausse des taux d’activité et d’emploi dans la classe d’âge 55-64 ans pourrait, elle, être ralentie par une accélération des sorties d’activité vers l’invalidité, fait remarquer le Bureau du Plan.

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