Le Mexique contraint de trouver de nouveaux partenaires commerciaux

Luis Videgaray © Reuters

Le ministre mexicain des Affaires étrangères Luis Videgaray a fait savoir dans un entretien accordé à l’agence de presse allemande DPA qu’il souhaitait sceller des accords commerciaux avec d’autres nations, en réaction aux mesures prises par le président américain Donald Trump. Le milliardaire républicain a indiqué à plusieurs reprises qu’il allait taxer plus sévèrement les produits importés du Mexique.

“Notre objectif principal est que le Mexique se rapproche du reste du monde”, a déclaré samedi Luis Videgaray en visite à Francfort, à l’occasion d’une réunion des ministres des affaires étrangères du G20. Pour ce faire, le Mexique souhaite conclure de nouveaux accords commerciaux avec l’Europe, ainsi qu’avec l’Argentine et le Brésil.

Les relations entre les Etats-Unis et le Mexique sont tendues depuis l’entrée en fonction du président républicain. Ce dernier a manifesté à plusieurs reprises son intention de construire un mur à la frontière avec le Mexique et d’en financer la construction en imposant une taxe sur tous les produits venus de ce pays. “Nous sommes à un point décisif”, a dit M. Videgaray. “Les décisions que nous prendrons ces prochains mois détermineront probablement la manière dont le Mexique et les Etats-Unis cohabiteront ces prochaines décennies.”

Les négociations concernant l’accord de libre échange nord-américain (Aléna) (entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique) peuvent débuter au mois de juin, a par ailleurs indiqué Luis Videgaray, précisant que des ajustements sont souhaitables. Il s’est notamment référé à l’e-commerce, qui n’existait pas au moment de l’entrée en vigueur de ce traité en 1994. Donald Trump a développé une rhétorique anti-libre échange et a réitéré ses critiques concernant l’Aléna, qualifiant cet accord commercial d'”un des pires que son pays ait signé”. Le président républicain souhaite renégocier ce traité ou le résilier.

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