Le nouvel arsenal anti-dumping de l’Europe

Cecilia Malmström, commissaire européenne au Commerce. © REUTERS/François Lenoir

L’Europe est prête à renforcer son arsenal anti-dumping. Après quatre ans de discussions, les négociateurs des Etats membres et du Parlement européen se sont mis d’accord pour accélérer les procédures et augmenter les tarifs anti-dumping.

“Mieux vaut tard que jamais”, a réagi la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström mercredi. “Il a fallu du temps, mais l’Union européenne disposera désormais des instruments nécessaires pour s’attaquer de manière rapide et efficace aux pratiques commerciales déloyales. L’UE est pour un commerce ouvert et basé sur des règles, mais nous devons nous assurer que d’autres ne profitent pas de notre ouverture.”

Outre des délais plus courts pour la prise en compte de mesures provisoires contre le dumping, l’Europe veut aussi s’écarter dans certains cas de la “lesser duty rule”, qui affirme que les prélèvements anti-dumping ne peuvent pas être plus élevés que nécessaire pour prévenir tout dommage à l’industrie européenne. Ce sera le cas pour les importations subsidiées ou le dumping en provenance de pays où les prix pour les matières premières et l’énergie sont perturbés.

L’accord forme un compromis entre les puissances commerciales libérales du nord de l’Europe et les Etats membres qui plaidaient pour une ligne de défense plus dure contre le dumping. L’accord doit encore être formellement approuvé par les Etats membres et le Parlement européen. Il s’agit de la réforme la plus importante de la politique européenne anti-dumping en quinze ans, avec la nouvelle méthodologie pour le calcul du dumping.

Plus de la moitié des mesures anti-dumping actuelles concernent l’importation d’acier en Europe, en particulier venant de Chine.

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