Les flux financiers du terrorisme passent de plus en plus par la Belgique

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La CTIF, la cellule antiblanchiment, parvient de plus en plus souvent à pister le financement du terrorisme passant via notre pays. Le nombre de dossiers qu’elle a transmis aux autorités judiciaires a presque doublé en trois ans, et les flux financiers concernés plus que triplé. “Cette tendance croissante se poursuit en 2015”, souligne le secrétaire général, Kris Meskens, au journal De Standaard ce jeudi.

Si l’on veut traquer les terroristes, on doit enquêter sur leur financement. Dans notre pays, c’est le domaine de la CTIF, le dispositif préventif belge de lutte contre le blanchiment d’argent d’origine criminelle et le financement du terrorisme.

Entre 2012 et 2014 le nombre de dossiers liés au terrorisme est passé de 19 à 37. Et les montants concernés ont grimpé de 6,8 à 21,9 millions millions d’euros. Plus que le triple. “Attention, il ne s’agit pas du montant saisi : ce sont les flux financiers que nous cartographions et que nous transmettons au parquet”, clarifie Kris Meskens, secrétaire général de la CTIF et responsable de la cellule d’enquête. Le schéma des flux financiers dans les dossiers transmis pour financement du terrorisme est repris ci-dessous.

Selon la CTIF, cette augmentation résulte entres autres de la problématique des combattants étrangers – notamment de Belgique – partis en zones de conflits. Les chiffres pour 2015 ne sont pas encore connus. “Mais la tendance croissante se poursuit clairement cette année”, souligne Kris Meskens.

Les flux financiers du terrorisme passent de plus en plus par la Belgique
© Rapport d’activité 2014 du CTIF

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