Fortis: “L’indemnisation des actionnaires lésés était notre priorité”, assure le parquet

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L’indemnisation des actionnaires lésés de Fortis était notre priorité, bien au-delà des coûts qu’engendrerait un tel procès, a indiqué Ine Van Wymersch, porte-parole du parquet de Bruxelles, lors d’un briefing sur l’affaire jeudi matin. Le ministère public a décidé de ne poursuivre aucun des sept (anciens) administrateurs de Fortis. La chambre du conseil doit encore se prononcer.

Plus de 10 ans après la débâcle de Fortis, le parquet de Bruxelles a décidé de ne plus requérir de poursuites dans l’affaire relative au groupe bancaire Fortis, a-t-il annoncé jeudi. En 2013, le parquet de Bruxelles avait demandé le renvoi en correctionnelle de sept ex-administrateurs de la banque (dont ses anciens président et CEO, Maurice Lippens et Jean-Paul Votron) pour ne pas avoir suffisamment informé les actionnaires de l’exposition de Fortis à la crise immobilière aux Etats-Unis, lors du rachat d’ABN Amro.

Décision “pragmatique”

Mais, après exécution de devoirs complémentaires et “réanalyse” du dossier, le parquet a considéré que les charges ne sont pas suffisantes. Les autres infractions en rapport notamment avec le prospectus publié ou les escroqueries sont prescrites ou le seront bientôt.

“De nombreuses personnes ont subi des dommages à la suite du démantèlement de Fortis Banque, et notre priorité était de veiller à ce que les actionnaires ayant subi des dommages soient rémunérés. Le procureur a donc pris une décision ‘pragmatique’ et continue de suivre le dossier. Il a aussi été tenu compte de cette transaction de 1,3 milliard d’euros, compensation due par Ageas et qui a été ratifiée par la justice néerlandaise. En conséquence de quoi, les actionnaires seront selon toute vraisemblance dédommagés”, a indiqué la porte-parole du parquet.

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