La croissance belge sans doute inférieure à celle de la zone euro en 2018

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La croissance économique belge devrait rester inférieure à la croissance de la zone euro en 2018 et ce, pour la quatrième année consécutive, prévoit ING Belgique dans ses perspectives économiques et boursières publiées mercredi.

La banque table en effet sur une croissance de 1,9% du produit intérieur brut (PIB) de la Belgique l’an prochain, contre +2,2% pour l’ensemble des pays partageant la monnaie unique.

Plusieurs éléments expliquent que la croissance belge soit quelque peu à la traîne. “On observe un rattrapage des autres pays européens qui avaient plus souffert que la Belgique de la crise. Deuxièmement, notre pays doit rester prudent sur le plan budgétaire, ce qui est moins favorable à la croissance”, explique l’économiste en chef d’ING Belgique, Peter Vanden Haute.

En troisième lieu, la Belgique -et l’énorme épargne des Belges- a moins profité de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). “Cette politique n’a pas été négative pour la Belgique, notre pays a bénéficié des taux d’intérêts bas, mais l’impact positif a été plus important dans d’autres pays européens”, constate Peter Vanden Haute.

Les prévisions de croissance sont encore plus roses pour les Etats-Unis (+3% en 2018), qui sont plus avancés dans leur cycle économique, mais des nuages assombrissent le ciel du Royaume-Uni, qui commence à ressentir des conséquences économiques négatives de sa décision de quitter l’Union européenne. La croissance devrait à peine y dépasser le pour-cent (+1,2%) l’an prochain. Enfin, la Chine continuera sa marche en avant (+6,7% de PIB) mais le marché immobilier devrait quelque peu freiner la croissance.

Alors que des Cassandre prédisent déjà la prochaine crise financière, 10 ans après l’éclatement de la crise des subprimes à l’été 2007 aux USA, Peter Vanden Haute estime que “trois ingrédients” sont nécessaires pour qu’une nouvelle crise survienne: une dette élevée, une hausse des taux d’intérêt et un ralentissement de la croissance. Les deux premières conditions sont remplies ou en passe de l’être, mais la forte croissance nous protège encore d’une catastrophe financière, estime l’économiste en chef. Néanmoins, le risque de turbulences financières devrait a priori augmenter en 2019.

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