Revolut débarque en Belgique pour bousculer les banques

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La plateforme propose des services bancaires traditionnels à prix réduit, mais aussi des investissements dans les cryptomonnaies.

Revolut ouvre deux bureaux en Belgique, à Bruxelles et Anvers. La nouvelle équipe a pour mission d’imposer la marque dans notre pays et d’accroître rapidement sa clientèle. L’application compte déjà 30.000 utilisateurs belges et espère atteindre 100.000 clients d’ici mi-2019.

La plateforme en ligne construit sa stratégie par opposition au monde bancaire traditionnel. Revolut propose une série de services classiques (carte bancaire, compte en banque, retraits, virements) à prix réduits. Elle promet d’affranchir le client de toute une série de frais : ” Tous ceux que l’on estime inutiles et injustifiés, on les supprime “, plante Emmanuel Boulade, porte-parole de Revolut.

Les échanges de devises se font ainsi au tarif interbancaire, c’est-à-dire au taux que s’appliquent les banques entre elles, sans supplément. Par contre, Revolut répercute sur les clients les frais que lui imposent les banques traditionnelles. C’est ainsi que les retraits effectués dans les distributeurs de billets sont assortis de frais supplémentaires, qui peuvent représenter plusieurs pour cent du montant retiré.

Pas de licence bancaire

Revolut se positionne à 100 % en tant que plateforme numérique. Toutes les opérations peuvent être effectuées sur smartphone. La société ne compte pas ouvrir d’agence bancaire, ce qui lui permettrait de faire des économies et de pratiquer des tarifs moins élevés que les banques classiques. Pour faire rentrer de l’argent dans les caisses, elle se rémunère sur certains paiements, notamment ceux réalisés par carte de crédit Visa ou MasterCard. Revolut s’assure également des revenus via son modèle freemium. Elle propose des abonnements mensuels à partir de 8 euros par mois, qui permettent au client d’être exempté de certains frais et d’accéder à des services complémentaires. Revolut propose également des produits d’assurance voyage et d’assurance pour les smartphones.

La société refuse de se présenter comme une banque et se définit comme un ” établissement de monnaie électronique régulé par la FCA ” (l’autorité de régulation financière au Royaume-Uni). Elle est engagée dans un processus d’obtention d’une licence bancaire européenne, qu’elle espère décrocher d’ici la fin de l’année. C’est que ses clients (ils sont déjà 3,2 millions en Europe) veulent être rassurés sur les fonds qu’ils confient à Revolut. Ne possédant pas de licence, la société ne peut pas encore s’occuper de ces dépôts d’argent, qui sont donc transmis à… deux banques traditionnelles : la Lloyds et Barclays. Le porte-parole de Revolut nous assure que les dépôts des clients sont garantis sur des comptes de cantonnement : ” Si jamais Revolut faisait faillite, les clients pourraient récupérer l’intégralité de leurs dépôts, même au-delà de 100.000 euros “, avance Emmanuel Boulade.

Acteur détonnant dans le secteur, Revolut propose à ses clients des placements dans les cryptomonnaies. La société a conclu un accord avec la plateforme d’échanges Bitstamp pour proposer cinq ” crypto-actifs ” à ses utilisateurs : bitcoin, ether, litecoin, ripple et bitcoin cash. Vu l’effondrement du marché en 2018, ce n’est probablement pas le placement dont les clients de Revolut se félicitent le plus…

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