Bel-Tik, la Vitrine de l’artisanat “made in Belgium”

Le trio qui a lancé Bel-Tik en mars dernier © Jules Toulet

Lancé par trois Bruxellois passionnés d’artisanat, Bel-Tik fédère les petits créateurs belges autour d’une même plateforme web et leur permet d’écouler leur production en ligne.

Avec le coût de location d’un magasin ou les marges d’un distributeur, les bénéfices engrangés par un artisan sont souvent faibles. La vente en ligne n’est donc pas une piste à négliger, raison pour laquelle est née en mars dernier la plateforme www.beltik.be. ” En 2013, nous avons lancé à Bruxelles un magasin physique, Belgikïe, qui rassemblait des produits d’artisans locaux, avance Gladys François, une des fondatrices de Bel-Tik. Ayant connaissance des soucis rencontrés par les créateurs et avec notre casquette de gérants de boutique, nous avons imaginé la plateforme Beltik.be. ”

Derrière celle-ci se retrouvent trois associés. Gladys François, Pouria Shoeibi, son mari à la ville, et François Kestemont, un ami spécialisé en informatique. Destinée à tous types d’artisans, qu’ils soient bijoutiers, créateurs de mode, menuisiers ou même ferronniers, la plateforme a réuni en six mois 47 créateurs et vendu 600 articles. Un début en douceur pour un site dont la force est surtout son ancrage. Tous les artisans présents sur Bel-Tik résident en Belgique : vous achetez donc local et original. ” D’un côté les particuliers peuvent trouver des objets ou pièces uniques, de l’autre la plateforme met en valeur l’artisan, avance Pouria Shoeibi. Développer son propre site web, lancer une publicité Facebook ou faire des mailings peut s’avérer fastidieux pour un créateur. Ici, il doit juste s’inscrire et poster son contenu en ligne. En plus de vendre ses produits, le créateur peut également organiser ses propres ateliers pour transmettre aux particuliers son savoir-faire. ”

Bel-Tik, la Vitrine de l'artisanat
© EmiVa

Un “business model” basé sur l’abonnement mensuel

La plateforme Bel-Tik ne prend pas en charge, contrairement à Amazon par exemple, l’envoi du colis. L’article acheté peut être récupéré chez le créateur ou envoyé par colis par l’artisan, via un partenariat entre le site et La Poste. Mais comment la plateforme se rémunère-t-elle ? Tout simplement par abonnement mensuel, avec trois formules différentes : 9, 14 ou 19 euros par mois. La formule la plus onéreuse permet par exemple de présenter un nombre illimité d’articles et d’opérer des paiements en ligne. ” Nous avons choisi de ne pas fonctionner par commission, contrairement à d’autres sites de ce type, avance François Kestemont, en charge du développement du site. Nous ne devons donc pas à tout prix capter la vente. Un particulier pourrait même contacter l’artisan et acheter un article sans passer par le site. Notre plus-value est d’offrir une publicité, un référencement ou encore des plans marketing pour faire connaître l’artisan. ”

Avec ses quelques 50 créateurs et une formule d’essai gratuite de trois mois, la plateforme n’est pas encore viable. A terme, le trio envisage déjà d’exporter l’idée dans d’autres pays. Ce type de plateforme a, de fait, déjà porté ses fruits. En témoigne le site américain Esty.com, sorte de géant dans le domaine, décliné dans des versions locales, notamment en France. ” Mais à la différence d’Esty, avec Bel-Tik, le créateur n’est pas noyé parmi les milliers articles d’autres artisans “, conclut Pouria Shoeibi.

Par Géry Brusselmans.

19 euros

Prix maximum déboursé chaque mois par l’artisan pour proposer ses produits sur la plateforme Bel-Tik.

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