Mecamold licencie les 44 personnes qui étaient menacées de perdre leur emploi

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La direction de Mecamold a annoncé lundi sa volonté de licencier 44 personnes, sur un effectif de 138. Ces travailleurs sont menacés dans le cadre du plan de restructuration annoncé et dont les conséquences sur l’emploi sont en cours de négociation avec les syndicats. Sans accord de ces derniers, les licenciements seront pré-notifiés cette semaine, prévient-elle.

L’entreprise, spécialisée dans la fabrication de moulages de pneus et située à Herstal (Liège), est en proie à un important conflit social depuis mai 2018 et sa vente par Bridgestone à Keravalon. En juin, cette société française spécialisée dans la relance d’entreprises en difficultés avait annoncé un plan de transformation et de relance dans l’usine afin de pérenniser l’outil. Selon elle, Mecamold était en effet au bord du dépôt de bilan. Ce plan, en cours de négociation avec les syndicats, devait se solder par la perte de 44 emplois d’ici 2020.

La concertation avec la FGTB et la CNE avait déjà permis de sauver 10 emplois supplémentaires, de définir un plan social adéquat pour accompagner les personnes licenciées et d’atténuer l’impact de certaines mesures de réduction des coûts pour les collaborateurs qui continueraient à travailler, rappelle la direction.

“Après des semaines de discussions, de rencontres et de négociations” et “face au blocage de l’usine et du dialogue social, l’intention est de passer à l’action pour tenter de sauver 94 emplois”, annonce toutefois lundi Mecamold. L’entreprise va dès lors procéder à l’envoi, cette semaine, des pré-notifications de licenciement à ces 44 travailleurs.

“La direction regrette que le plan social qui était encore en négociation il y a huit jours avec les délégations syndicales et comportant de nombreuses avancées pour le personnel ait été finalement rejeté en bloc par la FGTB. Les travailleurs licenciés en seront les premières victimes puisqu’ils ne bénéficieront que des conditions légales, donc sans plan social.”

Si les mesures du plan social ont été acceptées par le syndicat chrétien début décembre, elles ont en effet été rejetées la semaine dernière par son pendant socialiste. “Sans accord sur celui-ci, les licenciements seront pré-notifiés cette semaine en appliquant les conditions légales, ce qui entraîne pour chaque personne licenciée, le non-paiement d’une prime de départ qui aurait pu atteindre jusque 40.000 euros de plus que le légal, selon l’ancienneté”, lance Mecamold en forme d’ultimatum. “Des conditions qui ne sont plus envisageables aujourd’hui après un conflit social qui a coûté plus d’1,5 million d’euros depuis novembre dernier”, dénonce la direction.

Cette dernière demande dès lors au personnel de remettre rapidement l’outil de production en route et d’installer trois nouveaux équipements. Ceux-ci représentent plus d’un million d’investissement et “ne demandent, depuis des semaines, qu’à être installés afin de pouvoir répondre au carnet de commandes qui nous est garanti jusqu’en mai 2023”.

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