Restructuration chez NLMK: la direction veut investir 148 millions sur les sites de Clabecq et La Louvière

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Le groupe sidérurgique russe NLMK souhaite investir 148 millions d’euros sur ses deux sites belges, de Clabecq et La Louvière, a indiqué samedi son porte-parole. De cette somme, 130 millions devraient être destinés à l’infrastructure louviéroise et les 18 autres millions aux installations brabançonnes.

La direction de NLMK a annoncé jeudi sa volonté de réduire l’emploi de 50% à Clabecq et de développer un plan industriel pour se concentrer sur la fabrication des tôles fines à haute valeur ajoutée, qui constituent la spécificité de l’usine. L’intention est dès lors de se séparer de 290 travailleurs sur 576, pour que le site redevienne rentable à l’horizon 2022. Actuellement, celui-ci accuse une perte annuelle de 50 millions d’euros. Le groupe sidérurgique compte investir 18 millions d’euros à Clabecq dans le cadre de ce plan industriel. A La Louvière, ce sont 130 millions d’euros qui devraient être injectés dans l’outil, qui produit un acier plus naturellement porté vers le marché automobile que celui du site brabançon, davantage destiné au secteur de la construction ou à des usages particuliers, comme des bennes pour les camions.

Des études de faisabilité sur les investissements potentiels y seront bientôt lancées. L’infrastructure louviéroise, objet en 2012 d’une restructuration similaire à celle annoncée pour Clabecq, “a réussi sa transition”, selon le porte-parole de NLMK. La productivité y a été améliorée et le site a depuis lors sorti la tête de l’eau. Le groupe russe est désormais prêt à y investir dans la pérennité. “On souhaite en quelque sorte en faire de même à Clabecq”, résume Jean-Paul de Bartolo.

D’après le journal L’Echo, un accord a été passé cette semaine à Moscou entre NLMK Europe et la Sogepa, la société wallonne de gestion et de participations, actionnaire à 49% de la division européenne du groupe depuis 2014. Il prévoit que le bras financier de la Wallonie apporte une partie des fonds pour l’investissement. Son conseil d’administration se penchera prochainement sur cette question.

“Le rôle de la Sogepa est de participer aux investissements matériels sur les sites wallons”, assure son directeur Renaud Witmeur, qui reste persuadé que le soutien public est toujours indispensable pour accompagner le développement de NLMK. Il se dit aussi convaincu que le plan de restructuration annoncé -“le projet le plus crédible et le plus ambitieux qui est actuellement sur la table”- constitue la meilleure des options. La société publique wallonne étudie cependant une sortie progressive du capital dans cinq ans.

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