Sortie de route pour Tevizz

Les 3 fondateurs de Tevizz. © PG

La start-up belge spécialisée dans l’analyse de méga-données et le second screen n’a visiblement pas réussi son pari de devenir un partenaire privilégié des chaînes de télévision. Elle vient, en effet, de faire aveu de faillite…

L’univers des start-ups est cruel. Prometteuses un jour, en faillite peu de temps après. C’est malheureusement le cas pour la PME Tevizz qui avait fait pas mal parler d’elle ces derniers mois. Le Tribunal de commerce de Nivelles vient de déclarer, le 22 septembre, la faillite de Tevizz, sur aveu.

La PME s’était spécialisée dans l’analyse de données sur les réseaux sociaux (principalement Twitter) et notamment sur l’analyse des comportements pendant un événement live (émissions de télé, matchs de foot, etc). Fondée par un trio d’entrepreneurs belges, Tevizz avait procédé à une première levée de fonds de 600.000 euros rapidement après son lancement en 2013 et se targuait de plusieurs contrats, notamment avec Havas ou avec le groupe RTL. Employant une petite dizaine de personnes, Tevizz était depuis plusieurs mois en quête de nouveaux fonds et tablait sur une levée de fonds de l’ordre de 1,5 million d’euros. Apparemment sans succès malgré un optimisme marqué par Didier Joos, fondateur de Tevizz, dans un email qu’ils nous avait envoyé le 19 août : “Concernant la levée de fonds, à propos de laquelle vous m’avez interrogé, je ne puis bien entendu pas vous en dire plus, étant lié par des accords de confidentialité, ce que vous comprendrez aisément, mais nous sommes confiants, au vu de l’intérêt marqué.”

Pourtant, cet été déjà, nous avions révélé qu’un des trois membres fondateurs de Tevizz quittait l’opérationnel pour se consacrer à un nouveau projet d’entreprise (Anonymess) aux Etats-Unis. Un signe avant-coureur. Car il nous revient que les différents dirigeants ne parvenaient pas toujours à s’entendre sur les évolutions de stratégie à mettre en oeuvre dans le développement de Tevizz.

Un spécialiste du secteur souligne, par ailleurs, que “le projet semblait particulièrement intéressant sur papier et aurait pu mener loin. Mais Tevizz se trouvait très probablement confronté à un problème de taille : il n’y a pas de marché réel pour son produit en Belgique. Elle devait rapidement viser l’international. Mais c’est gourmand en fonds…” Les divers contrats évoqués par ses fondateurs n’ont visiblement pas suffi à faire vivre la start-up durant cette phase cruciale. Son dernier bilan affichait une perte de 300.000 euros.

Didier Joos, CEO de Tevizz, n’a pas souhaité répondre à nos questions malgré plusieurs tentatives de le joindre pour obtenir plus de détails.

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