Syndicats: “NLMK et le ministre Jeholet font valser les millions”

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Alors qu’une médiation est prévue vendredi pour tenter de renouer le dialogue entre la direction de NLMK Clabecq et les représentants des travailleurs, les syndicats pointent jeudi soir la communication du groupe sidérurgique russe et du ministre wallon de l’Economie, Pierre-Yves Jeholet (MR), à propos de futurs investissements.

“Si les millions sortent de partout et sont mis à disposition, pourquoi aller gratter quelques sous dans les poches des travailleurs comme le veut la direction?”, interroge le front commun syndical en demandant au ministre Jeholet de se positionner.

CSC, CNE, SETCa, FGTB et CGSLB, dans un communiqué commun, constatent que depuis l’annonce de l’intention de NLMK de licencier 290 travailleurs sur le site de Clabecq, “des millions apparaissent dans chaque déclaration publique: 148 millions d’euros venant du groupe, 100 millions d’euros de la Région wallonne, 400 millions d’euros avec les banques… Mais seulement 18 millions d’euros pour le site de Clabecq, sans que la direction précise quel en sera l’utilisation précise dans la présentation de son plan industriel et financier pour le site de Clabecq.”

“A quoi servent-ils alors et pourquoi y associer la situation du site de Clabecq lors des déclarations publiques si ces millions ne lui sont pas destinés ? D’un autre côté, si les millions sortent de partout et sont mis à disposition, pourquoi aller gratter quelques sous dans les poches des travailleurs comme le veut la direction dans le volet salarial ? Le ministre Jeholet (…) doit réagir: soutient-il les sauts d’index multiples et l’appauvrissement des travailleurs de Clabecq par rapport à l’augmentation du coût de la vie ? Soutient-il la longue privation du résultat des accords interprofessionnels qui est la seule augmentation salariale de ces travailleurs pour la pénibilité de leur travail?”, interrogent les syndicats dans leur communiqué.

Le front commun, à la veille de la médiation entre syndicats et direction annoncée vendredi, répètent que le volet salarial des plans de NLMK envenime la situation, et doit selon eux disparaitre.

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