Pollinisation croisée entre entreprises familiales et start-up

Lorsqu’une entreprise familiale se met en quête de connaissances externes en vue de la soutenir dans ses projets d’innovation, les start-up ne sont pas forcément sa première cible. Pourtant, ces deux types d’entreprises peuvent se révéler parfaitement complémentaires.

Plus encore, elles ont besoin l’une de l’autre. Les start-up disposent souvent de connaissances étendues dans le domaine de l’innovation technologique, qu’elles associent à une culture caractéristique et à une équipe dynamique. Les entreprises familiales, pour leur part, connaissent très bien le secteur et ont développé un vaste réseau. Dans cette optique, les start-up et les entreprises familiales ne s’opposent donc pas dans le stéréotype de l’ancienne économie contre la nouvelle économie. Elles peuvent tout à fait collaborer. Les entreprises familiales désireuses de franchir le pas doivent cependant se préparer correctement.

Eclaircir la situation familiale

Premièrement, la technologie n’est pas la solution à tout. La famille doit être prête à innover avec les start-up. Si une nouvelle génération prend les commandes, veillez d’abord à préparer ce changement de génération. Quelle est la situation en matière de patrimoine ? Les relations au sein de la famille sont-elles solides ? Il semble évident que la famille doit d’abord se pencher sur cette question, mais lorsque les choses évoluent rapidement, cela constitue un véritable défi pour les entreprises familiales. Celles-ci assistent à une évolution technologique fulgurante et ressentent le besoin de réorienter leur business model. Mais ce n’est qu’après avoir éclairci la situation familiale que l’on peut décider jusqu’où on va dans l’innovation.

Des connaissances juridiques

Deuxièmement, il y a lieu de disposer des connaissances juridiques ad hoc. Au moment d’approcher une start-up, il convient de savoir comment structurer cette collaboration. Comment s’assurer une protection juridique suffisante ? Quels contrats sont nécessaires lorsqu’il s’agit de capital à risque ? Ces interrogations bien légitimes peuvent trouver des réponses auprès d’avocats spécialisés dans les fusions, acquisitions ou droits de propriété intellectuelle ?

La plus-value de la start-up

Troisièmement, déterminez en amont ce que vous attendez des start-up. Soyez réaliste et gardez à l’esprit que les start-up n’ont pas non plus le monopole de la pleine connaissance d’un certain renouveau technologique. Si vous désirez savoir si elles peuvent apporter quelque chose à l’entreprise familiale, vous devez avant toute chose bien comprendre à quoi ressemble leur processus d’entreprise et quelle plus-value la start-up entend réaliser.

Vous pourrez ainsi prendre des décisions très concrètes. Supposons qu’en tant qu’entreprise familiale active dans la logistique, vous souhaitiez innover en travaillant avec des drones. Discutez avec des start-up et tentez d’appendre ce que ces engins pourraient ou non apporter à votre entreprise. S’il y a effectivement une plus-value, organisez la et déterminez comment vous pourrez réduire les coûts et mieux servir vos clients. De cette manière, vous éviterez l’innovation pour l’innovation, et vous pourrez aussi évaluer quelle place pourra prendre une innovation dans votre entreprise à terme.

Les start-up vous montreront à quel point l’innovation peut déstabiliser votre activité traditionnelle et comment vous pouvez structurer la croissance de cette innovation au sein de votre entreprise.

Les start-up vous montreront à quel point l’innovation peut déstabiliser votre activité traditionnelle et comment vous pouvez structurer la croissance de cette innovation au sein de votre entreprise.

Jaime Cuykens,

Innovation Banker ING Belgium

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