Baisse drastique du nombre de Wallons bénéficiaires du chèque-habitat

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Entre 2016 et 2017, le nombre de Wallons ayant pu profiter de l’avantage fiscal pour l’acquisition de leur habitation propre et unique a drastiquement baissé, passant de 48.893 contribuables à 30.790 d’une année sur l’autre (-37%), indique samedi le journal L’Echo. Parallèlement, le montant moyen perçu par chaque contribuable qui a bénéficié du bonus-logement a augmenté de 70%, passant de 714 à 1.215 euros.

Ces changements s’expliquent par le passage du système de bonus-logement à celui du chèque-habitat.

La philosophie du chèque-habitat, à l’inverse du bonus-logement, était de réserver cet avantage fiscal à ceux qui en ont le plus besoin. Cet avantage est destiné à ceux qui contractent un emprunt hypothécaire pour financer l’achat de leur habitation propre et unique. Alors que le bonus-logement était accessible à tous les Wallons entrant dans les conditions citées, quel que soit leur niveau de revenus, le montant du chèque-habitat est inversement proportionnel

aux revenus du contribuable et les personnes dont le revenu net imposable (revenus professionnels, immobiliers ou mobiliers) dépasse 81.000 euros net par an en sont simplement exclues, explique L’Echo.

Le seuil n’est pas la seule raison qui explique la baisse des bénéficiaires. “Contrairement au bonus-logement, l’aide régionale n’est plus accordée pour les reconductions de l’emprunt initial visant par exemple la construction d’extension ou tous autres travaux apportés à l’habitation initiale. Cette différence essentielle peut constituer une explication à la diminution du nombre de bénéficiaires ainsi qu’à la différence de l’avantage reçu”, explique-t-on au cabinet du ministre wallon du Budget, Jean-Luc Crucke.

Les chiffres fournis par le SPF Finances portent sur les emprunts signés en 2015 (exercice d’imposition 2016 avec l’ancien bonus-logement) et en 2016 (exercice d’imposition 2017 avec le nouveau chèque-habitat).

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