Baromètre 2018 des notaires de Bruxelles: le marché reste soutenu

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Les notaires de Bruxelles ont présenté mardi le résultat et l’évolution des ventes immobilières dans les 19 communes de Bruxelles en 2018.

Si l’activité immobilière a augmenté en Belgique de 1,6% en comparaison avec 2017, avec un indice record pour le dernier trimestre 2018 à 138,6 points contre 135,3 points au dernier trimestre 2017, elle a chuté à Bruxelles de 2,4%, contre +0,1% en Flandre et +5,5% en Wallonie. “Ces données comptabilisent les compromis de vente signés. Mais à la suite des nouvelles dispositions législatives du Code bruxellois de l’aménagement du territoire (Cobat), quand on fait la demande des renseignements urbanistiques auprès des services urbanistiques des communes, un dossier assez fourni, appelé le descriptif sommaire du bien, doit être constitué”, avance comme explication le notaire Benoît Ricker. “Cela prend du temps et les gens n’ont pas l’habitude. (…) On pense que ça a ralenti le processus de signature des compromis.” Étant donné que le nouveau Cobat visait à une simplification des règles d’urbanisme, des discussions entre la fédération des notaires et l’administration régionale de l’urbanisme sont en cours pour faire le point sur les différentes informations à fournir et avoir plus d’homogénéité entre les différentes communes.

Le taux d’intérêt hypothécaire est resté stable autour des 2% (1,95% en décembre 2018), malgré la hausse crainte. Les taux sont tombés sous les 2% en décembre 2016. Les Belges privilégient les taux fixes. Les crédits hypothécaires ont augmenté de 1,6% en 2018.

Les communes bruxelloises où se sont réalisés les plus grands nombres de transactions sont par ordre décroissant Bruxelles-Ville, Uccle, Schaerbeek, Ixelles et Anderlecht. Le nombre exact de transactions n’a pas été communiqué. Bruxelles a une part de marché de 7% par rapport au total de transactions en Belgique. Les communes du sud-est restent les plus élevées en termes de prix, avec des communes montantes comme Etterbeek pour le prix des maisons et Saint-Gilles qui continue sa progression.

Le prix médian des appartements est en hausse de 2,2% par rapport à 2017, contre 0% en Wallonie et 1,5% en Flandre. Cette augmentation est jugée raisonnable au regard de l’inflation qui tourne pour décembre 2018 à 2,2%. Il y a peu d’écart entre les prix médians selon les différentes régions (160.000 euros en Wallonie, 195.000 en Flandre et 210.000 à Bruxelles), mais cela s’explique par la composition du marché, les maisons étant largement majoritaires dans les Régions wallonnes et flamandes et plus recherchées à Bruxelles. Les prix moyens des appartements 1 chambre qui avait augmenté de 7,2% en 2017 à Bruxelles ne progresse que de 0,3% en 2018. Un surplus de 42,9% de (+93.000 euros) est nécessaire pour passer d’un 2 chambres à un 3 chambres.

Pour les maisons, le prix médian est en hausse de 5,3% par rapport à 2017, contre environ 3% en Flandre et en Wallonie. Le prix médian des maisons atteint 395.000 euros, contre 230.000 euros sur l’ensemble du pays.

L’abattement des droits d’enregistrements pour les 175.000 premiers euros concédé pour les biens inférieurs à 500.000 euros dans le cadre de la réforme fiscale de 2016 en Région bruxelloise pourrait avoir en partie constitué un effet d’aubaine justifiant l’augmentation des prix des maisons et des appartements. “C’est la loi de l’offre et de la demande”, ajoute Benoît Ricker. “A Bruxelles, l’offre en maison est inférieure à l’offre en appartements. Le budget des acquéreurs leur permet peut-être de proposer un prix supérieur à la valeur vénale du bien pour conclure la transaction.”

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