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Sauf miracle, la Bourse va terminer 2018 au rouge vif… Et 2019 ne présage rien de bon
La Bourse est en mode rouge vif pour la fin de l’année 2018. Sauf miracle de dernier instant, c’est une très mauvaise année qui s’achève, et 2019 ne présage rien de bon, nous dit Amid Faljaoui, notre chroniqueur économique.
La fin de l’année n’est pas terminée mais sauf miracle de dernier instant, la Bourse va terminer l’année 2018 dans le rouge vif. Et quand je dis la Bourse, je devrais dire les Bourses, car c’est une très mauvaise année que celle qui s’achève et cela pour toutes les places financières.
C’est la première fois depuis 40 ans que toutes les classes d’actifs affichent un rendement négatif. Autrement dit, il n’y pas de havre de paix, d’endroit refuge.
Avant quand les actions baissaient, c’étaient les obligations qui montaient, ou alors certains indices boursiers ou certains secteurs montaient.
Ici, malheureusement, la couleur rouge est généralisée. Mais pas de problème, direz-vous, la Bourse ça monte et ça descend.
En clair, y-a-t-il une chance de se refaire en 2019 ? Pas si sûr que cela. Et c’est la raison pour laquelle tous les conseillers en patrimoine sont un peu perdus en ce moment : leur visibilité sur 2019 est en réalité nulle. Ils naviguent à vue d’oeil. Pourquoi ? Car tous les facteurs qui ont provoqué la baisse de la Bourse fin 2018 sont toujours présents pour 2019.
J’en cite quelques-uns : la crainte d’une récession aux Etats-Unis reste vive. C’est normal, après tout, l’économie américaine et la Bourse ont connu le plus long marché haussier de l’histoire en 2018. Les investisseurs se disent qu’une telle histoire ne peut pas avoir de Happy End, donc, ils croient que la récession est aux portes des Etats-Unis, soit en 2019, soit en 2020 au plus tard.
Tous les conseillers en patrimoine sont un peu perdus en ce moment: leur visibilité sur 2019 est en réalité nulle.
Et ça c’est une épée de Damoclès sur l’évolution de la Bourse. Il y a aussi la guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine. La première victime de cette guerre, c’est la croissance chinoise qui ralentit sérieusement.
Et puis même en cas de trêve, les investisseurs pensent que cette guerre va perdurer sous d’autres formes car les Etats-Unis veulent freiner la montée en puissance de la Chine, ils ne veulent pas que ce pays devienne la première puissance économique.
Toutes ces escarmouches commerciales, c’est pas bon pour la Bourse. Et puis, il y a le retour en force du risque politique partout dans le monde mais en particulier en Europe. Quand ce n’est pas l’Italie qui ne respecte pas son déficit budgétaire, c’est la Grande-Bretagne qui fait peur avec un risque de Brexit sans accord.
Et si ce n’est pas ce sujet qui fait la Une, alors ce sont les gilets jaunes qui font déraper le déficit budgétaire français, ce qui est un mauvais signal car la France est la deuxième puissance économique de la zone euro.
Bref, comme je le dis souvent, aujourd’hui, la seule certitude aujourd’hui, c’est l’incertitude.
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