Une grande manifestation prévue à Liège pour “des pensions décentes à un âge raisonnable”

© GEERT VANDEN WIJNGAERT/ISOPIX

Plusieurs milliers de personnes sont attendues le 2 octobre prochain, sur l’espace Tivoli à Liège, au rassemblement qu’organise le front commun syndical FGTB-CSC Liège-Huy-Waremme contre les mesures du gouvernement Michel, notamment en matière de pensions, ont indiqué lundi Jean-Marc Namotte, secrétaire fédéral de la CSC Liège-Huy-Waremme, et Francis Gomez, président de la FGTB Liège-Huy-Waremme.

Après le rassemblement de plus de 10.000 personnes le 21 novembre 2017 dans le parc d’Avroy à Liège, le front commun organise un nouveau rassemblement le 2 octobre prochain, à 11h00, au coeur de la ville (espace Tivoli). Les deux syndicats entendent mobiliser un maximum de personnes de toute la province de Liège, tous secteurs confondus, pour réclamer “des pensions décentes à un âge raisonnable”.

“Dans une région où 40% des jeunes ne trouvent pas de travail et sont au chômage, il faut des solutions de fin de carrière. Plus tard on demande aux gens de rester actifs et plus tard ces jeunes pourront entrer dans le monde du travail”, insiste Francis Gomez, précisant que la FGTB appelle à mener une action plus large allant jusqu’à 24 heures de grève.

Ce n’est pas Patricia, qui travaille dans une blanchisserie industrielle, ni Ferhat, chauffeur-chargeur pour une société de collecte d’immondices, qui diront le contraire. Ils estiment en effet que leur travail est très physique et qu’il n’est pas possible de tenir jusqu’à 67 ans. “Nous devons travailler dans le froid, dans la chaleur, sous la pluie. C’est tout le corps qui trinque sous le poids des sacs. J’ai 40 ans et je commence à avoir mal au dos”, confie Ferhat.

Et Francis Gomez d’ajouter: “non seulement on oblige les gens à travailler plus longtemps mais ceux qui ne sont pas capables de rester pour des raisons de santé, on va les pénaliser sur leurs pensions”. A travers ce rassemblement, le front commun entend informer le plus largement possible sur les mesures du gouvernement fédéral en matière de pensions et sur les métiers pénibles.

“Quand on met bout à bout les mesures mises en place, on constate que l’on paupérise une partie de la population alors que les pensions belges figurent déjà parmi les plus basses de la zone euro. Nous voulons faire prendre conscience de l’importance de l’impact des décisions car même quand on ne se croit pas concerné, on l’est malgré tout car les mesures sont transversales”, poursuit Jean-Marc Namotte.

Partner Content