Bertelles : pour l’amour du style et du savoir-faire

© Bertelles

La période de fin d’année est le moment idéal pour porter ou offrir une paire de bretelles ou plutôt de Bertelles, la marque belge qui dépoussière l’héritage laissé par cet accessoire iconique.

Lancée en avril 2015, la marque Bertelles n’en finit pas de monter. Distribués dans un e-shop et dans près de 90 points de vente (concept-stores, boutiques de prêt-à-porter et de costumes) répartis dans une dizaine de pays, les modèles sont conçus et produits uniquement en Belgique dans le but de partager un savoir-faire et de limiter l’impact écologique. Gilles Grosjean, fondateur : “Nous ne sommes pas parfaits mais nous cherchons sans cesse à nous améliorer, avec la volonté de nous démarquer des tendances éphémères de la fast-fashion.” Les bretelles sont confectionnées entièrement à la main dans un atelier gantois basé sur l’expertise de quatre générations. Les élastiques sont eux aussi fabriqués par une société belge. Les pinces viennent d’Allemagne et le cuir est tanné aux Pays-Bas. Enfin, l’Italie signe le packaging.

Les modèles sont conçus et produits uniquement en Belgique dans le but de partager un savoir-faire et de limiter l’impact écologique

La petite histoire

Les premières bretelles trouveraient leur origine en France au 18e siècle. Ces rubans de soie ou de satin boutonnés au pantalon étaient alors considérés comme un sous-vêtement qui devait rester à l’abri des regards. D’abord en forme de H (dans le dos), elles se déclinent ensuite en X puis en Y. Leur version moderne est inventée en 1822 à Londres par Albert Thurston. “Cette société encore active aujourd’hui reste une référence pour les aficionados des bretelles. Je lui voue un profond respect”, souligne Gilles Grosjean. À l’époque, la popularité de cet accessoire vestimentaire est renforcée par la mode des pantalons à taille haute qui rend le port de la ceinture relativement inconfortable. Les bretelles s’imposent largement jusqu’au début du 20e siècle pour devenir superflues par la suite, face au pantalon à taille basse. De plus, l’uniforme militaire de la Première Guerre mondiale inclut généralement un ceinturon qui rend ses lettres de noblesse à la ceinture.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les bretelles réapparaissent sur le devant de la scène, notamment grâce à des noms célèbres comme Gordon Gekko (le personnage joué par Michael Douglas dans le film Wall Street) ou Larry King (animateur de radio et de télévision américain).

Gordon Gekko
Gordon Gekko© 20th Century Fox/Photofest

Une collection haute en couleur

C’est avec une bonne dose d’imagination et de détermination que Gilles Grosjean et son associé de l’époque ont remis au goût du jour un accessoire vestimentaire que beaucoup avaient jeté aux oubliettes. En six mois à peine, ils ont identifié leurs fournisseurs, créé les premiers échantillons et développé des collections, mais aussi conçu une stratégie de communication et un site Internet. Résultat : 35 modèles en 2015 et une grosse centaine en 2018 ! “Étant donné qu’il s’agit d’un segment de niche, nous sommes contraints de nous adresser à l’ensemble du marché, ce qui représente un défi en termes de modèles et de communication. Notre cible est constituée d’hommes entre 20 à 45 ans”, explique Gilles Grosjean.

Que votre look soit urbain, business ou classique, vous trouverez une paire qui vous ressemble. Les Bertelles sont disponibles en deux largeurs : 2,5 cm pour les silhouettes plus minces et plus jeunes qui souhaitent jouer la carte de la discrétion contre 3,5 cm pour les hommes costauds et les habitués du genre. Principalement à pinces, elles s’adaptent à tous les pantalons. Une gamme large Superior propose des bretelles boutonnées, plus ancrées dans l’héritage. “En plus d’être une marque de qualité, Bertelles se démarque au niveau des coloris, des textures et des motifs. Les couleurs moutarde, noisette ou encore pastel pour les mariages, qui représentent une part importante de nos ventes avec les fêtes de fin d’année, font vraiment la différence”, précise Gilles Grosjean.

Bertelles : pour l'amour du style et du savoir-faire
© @instadoug2

Mode d’emploi

Commencez par attacher les bretelles à l’arrière du pantalon, en les alignant sur le centre de celui-ci. Ensuite, clipsez l’avant à plus ou moins 10 cm de part et d’autre du milieu du pantalon. Pour un maximum de confort, enfilez votre pantalon à la hauteur souhaitée et ajustez les lanières de vos bretelles en évitant de les laisser bailler ou de trop les serrer. La faute de goût par excellente ? Porter des bretelles avec une ceinture.

How can you trust a man who wears both a belt and suspenders? The man can’t even trust his own pants Henry Fonda dans Once Upon a Time in the West (1968)

What else ?

Certains accessoires sont empreints d’une telle intemporalité qu’ils en deviennent incontournables. Les bretelles sont de ceux-là. Porter des Bertelles, c’est afficher un style à la fois chic et rétro, tout en misant sur le confort. La mode est un perpétuel recommencement et la référence au passé a plus que jamais la cote. Mais parce qu’il ne s’agit pas seulement de regarder en arrière, la marque belge poursuit son développement à l’international et espère s’implanter bientôt en Asie et aux États-Unis, deux marchés à fort potentiel.

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