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Pourquoi la Bourse résiste, envers et contre tout

La Bourse semble avoir un comportement bizarre. Alors que tout devrait l’inciter à plonger, elle résiste aux pires nouvelles…

La Bourse semble avoir un comportement bizarre. Alors que tout devrait l’inciter à plonger, elle résiste aux pires nouvelles. Entre les tensions au Proche et au Moyen-Orient, les craintes d’une catastrophe nucléaire au Japon et les inquiétudes d’une nouvelle crise de la dette publique en Europe, concrétisée cette fois-ci par le Portugal, il y a en principe un cocktail qui devrait donner des sueurs froides aux investisseurs boursiers. Eh bien, non, la Bourse résiste envers et contre tout !

La première explication de ce paradoxe, c’est que l’investisseur boursier ne raisonne pas comme l’homme de la rue, nous dit Le Figaro. Lorsqu’une mauvaise nouvelle est connue de tous, l’investisseur boursier considère qu’elle est déjà intégrée dans les cours. S’il n’y a pas une autre mauvaise nouvelle qui tombe, l’investisseur n’a pas de raison de changer d’avis sur ses propres anticipations.

Deuxième raison : les fonds commun de placement et autres sicav sont fort peu investis en actions. A chaque fois que le marché pique du nez, les gérants de ces sicav en profitent pour faire leurs emplettes à bas prix. C’est donc ce mouvement qui soutient aussi les cours.

Une autre raison tient au fait que le monde est inondé de liquidités. Comme les banques centrales ont injecté des milliards de dollars et d’euros pour soutenir le système financier à l’équilibre et l’activité, une bonne partie de ces liquidités se retrouve en Bourse et sur le marché des matières premières.

Le pire, c’est que, même si les chiffres du chômage aux Etats-Unis ne sont pas excellents ou que l’immobilier aux Etats-Unis tarde à reprendre des couleurs, les investisseurs n’en ont cure car ils savent que la banque centrale américaine maintiendra les taux d’intérêt très bas pendant encore un bon bout de temps.

Pour résumer abruptement les choses, les investisseurs sont gagnants quand les nouvelles sont bonnes… et ils sont encore gagnants quand les nouvelles sont mauvaises car ils savent que l’économie est soutenue artificiellement par la banque centrale américaine. Autrement dit, Wall Street s’est mis aujourd’hui à l’heure du “gagnant-gagnant”.

Ceci étant, les plus pessimistes affirment que ce jeu n’aura qu’un temps et que Wall Street devra se préparer à des lendemains qui déchantent.

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