Les Bourses européennes secouées par la BCE plongent dans l’attente du sommet

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Les bourses européennes ont nettement reculé jeudi après que le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi eut une nouvelle fois exclu la possibilité d’intervenir davantage sur le marché de la dette publique comme le réclament certains États.

Alors que s’ouvre un délicat sommet européen en soirée à Bruxelles, Paris perdait à la clôture 2,53%, Madrid 2,12% et Francfort 2,0%. Milan accusait davantage le coup avec une perte de 4,29% alors que Londres limitait quelque peu les frais à -1,14%. De son côté, le BEL 20 perdait 1,94%.

La Bourse de New York se montrait déçue par les annonces en matinée de l’abaissement des prévisions de croissance en zone euro. A 17H00 GMT, le Dow Jones perdait 1,01% et le Nasdaq 0,92%. Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a estimé qu’il serait “légalement très compliqué” que la BCE prête des fonds au FMI, dont elle n’est pas membre, pour aider les pays en difficulté de la zone euro. “Il faut garder à l’esprit le respect de l’esprit des traités” européens, qui interdisent tout financement des États par la BCE, a-t-il expliqué, exhortant les dirigeants de l’Union européenne, à “faire leur maximum” en terme de réformes pour ramener la confiance envers la zone euro.

La BCE a donné un peu d’air aux économies européennes en abaissant son taux directeur d’un quart de point à 1%, et en prenant des mesures de soutien au secteur bancaire. “C’était le minimum attendu de la BCE au regard de la situation actuelle”, a commenté Carsten Brzeski, économiste d’ING à Londres.

Les avertissements répétés de l’agence de notation Standard and Poor’s qui, après avoir menacé d’abaisser la note des pays de la zone euro, s’en est pris mercredi à l’UE dans son ensemble et à ses banques, contribuaient également à faire monter la pression sur les marchés.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se retrouveront à partir de 18H30 GMT à Bruxelles pour un dîner de travail, avant de poursuivre leurs discussions le lendemain pour sortir de l’ornière de la crise de la dette.

Enfin, sur le marché obligataire, les taux ont remonté jeudi en Italie, s’inscrivant jeudi vers 17H00 GMT à 6,429% contre 5,977 la veille en clôture et de manière moins forte en Espagne à 5,753 contre 5,397%. Les taux belges à 10 ans ont eux aussi progressé, pour le 2e jour consécutif, à 4,62%.

Trends.be avec Belga

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